La mise en fourrière des véhicules : quels recours pour les personnes en situation de surendettement ?

Les personnes en situation de surendettement sont souvent confrontées à des difficultés financières qui peuvent les empêcher de récupérer leur véhicule mis en fourrière. Quels sont alors les recours possibles pour ces personnes afin de ne pas perdre définitivement leur moyen de transport ?

Comprendre la procédure de mise en fourrière et ses conséquences

Avant d’évoquer les recours possibles, il est important de comprendre le processus de mise en fourrière et ses conséquences pour les propriétaires de véhicules. La fourrière est un service public chargé d’accueillir, de garder et d’éventuellement vendre ou détruire les véhicules dont le stationnement est considéré comme gênant, abusif ou dangereux. Les raisons pour lesquelles un véhicule peut être amené en fourrière sont diverses : non-respect du code de la route, stationnement sur une place réservée aux personnes handicapées, stationnement gênant sur un passage piéton, etc.

Lorsque le propriétaire se présente à la fourrière pour récupérer son véhicule, il doit s’acquitter des frais de mise en fourrière, qui varient selon la durée du séjour du véhicule et sa catégorie (voiture particulière, deux-roues…). En cas d’impayés liés à des amendes ou autres sanctions pénales, il peut également être contraint de régler ces montants avant de pouvoir récupérer son véhicule.

Les recours pour contester la mise en fourrière

Les personnes en situation de surendettement peuvent avoir du mal à s’acquitter des frais liés à la mise en fourrière de leur véhicule. Dans ce cas, il est possible pour elles de contester cette décision auprès de l’autorité administrative compétente, généralement la police ou la gendarmerie. Pour cela, il est nécessaire de rédiger une requête motivée dans les 48 heures suivant la notification de la mise en fourrière.

Les motifs de contestation peuvent être divers : erreur sur le véhicule concerné, absence de motif légitime pour justifier la mise en fourrière, non-respect des règles relatives au stationnement… Si la contestation aboutit, les frais liés à la mise en fourrière peuvent être annulés ou réduits. Toutefois, il est important de noter que cette procédure ne garantit pas systématiquement un résultat favorable et peut prendre du temps.

Demande d’aide financière pour récupérer son véhicule

Lorsqu’une personne se trouve dans l’incapacité financière d’honorer les frais liés à la mise en fourrière et qu’elle n’a pas réussi à obtenir gain de cause suite à une contestation, elle peut solliciter une aide financière. Cette demande doit être adressée au service social compétent (Centre communal d’action sociale, Conseil départemental…).

Cette aide peut prendre différentes formes, comme une avance ou un prêt remboursable, et son attribution dépend des ressources et des besoins du demandeur. Il est donc essentiel de fournir un dossier complet et de justifier de sa situation financière.

La saisine de la commission de surendettement

Enfin, les personnes en situation de surendettement peuvent saisir la commission de surendettement afin d’obtenir un échelonnement ou un effacement partiel des frais liés à la mise en fourrière. Cette démarche est réservée aux personnes dont la situation financière ne leur permet plus de faire face à l’ensemble de leurs dettes.

Pour saisir la commission, il faut se rendre à la Banque de France et fournir un dossier comprenant notamment les informations sur l’ensemble des créances et des biens du demandeur. Si la commission estime que le dossier est recevable, elle peut proposer un plan conventionnel de redressement ou engager une procédure de rétablissement personnel.

En résumé, les personnes en situation de surendettement disposent de plusieurs recours pour tenter de récupérer leur véhicule mis en fourrière : contester la décision auprès de l’autorité administrative compétente, solliciter une aide financière auprès d’un service social ou saisir la commission de surendettement. Toutefois, il est important d’agir rapidement et d’être bien informé sur les démarches à entreprendre pour maximiser ses chances d’obtenir gain de cause.

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