Kleaner : une stratégie juridique pour la conduite responsable ?

Face aux nombreux problèmes liés à l’alcool au volant et aux sanctions qui en découlent, le Kleaner se présente comme une solution alternative permettant de concilier plaisir et responsabilité. Mais cette stratégie est-elle vraiment efficace sur le plan juridique ? Découvrons ensemble les enjeux de cet outil et son impact sur la conduite responsable.

Qu’est-ce que le Kleaner et comment fonctionne-t-il ?

Le Kleaner est un dispositif oral sous forme de spray, conçu pour éliminer les résidus d’alcool dans la bouche. Il s’utilise avant de passer un test d’alcoolémie avec un éthylotest, afin d’éviter un résultat faussement positif causé par la présence d’alcool dans la cavité buccale. Le produit est composé d’ingrédients naturels tels que le bicarbonate de sodium et le chlorure de potassium, qui servent à neutraliser l’alcool.

Cependant, il est important de préciser que le Kleaner ne permet pas de réduire le taux d’alcool dans le sang. Il agit uniquement sur les traces d’alcool présentes dans la bouche, sans modifier l’état général du conducteur. Ainsi, son utilisation doit être associée à une conduite responsable, en évitant de consommer trop d’alcool avant de prendre le volant.

Les limites du Kleaner comme stratégie juridique

Si le Kleaner peut paraître séduisant pour contourner un éventuel contrôle d’alcoolémie, il convient de souligner ses limites sur le plan juridique. En effet, même si le produit permet d’éviter un faux positif dû à la présence d’alcool dans la bouche, il ne garantit pas pour autant que le conducteur soit en état de conduire. De plus, l’utilisation du Kleaner pourrait être considérée comme une tentative de fraude lors d’un contrôle routier.

En outre, le Kleaner ne protège pas contre les sanctions encourues en cas de dépassement des seuils légaux d’alcoolémie. Si un conducteur est contrôlé positif à l’alcool et que son taux dépasse la limite autorisée (0,5 g/l de sang en France), il sera passible d’une amende, d’un retrait de points sur son permis de conduire et éventuellement d’une suspension ou annulation de ce dernier. L’utilisation du Kleaner ne constitue donc pas une stratégie juridique efficace pour éviter ces sanctions.

La conduite responsable : une priorité absolue

Au-delà des aspects juridiques, la question centrale est celle de la conduite responsable. En effet, l’objectif premier doit être de prévenir les risques liés à l’alcool au volant et non pas simplement de contourner les contrôles. L’utilisation du Kleaner peut certes aider à éviter un faux positif lors d’un test d’éthylotest, mais elle ne doit pas inciter à négliger les règles de sécurité et la responsabilité individuelle.

Il est essentiel de rappeler qu’il faut toujours privilégier les solutions alternatives pour rentrer chez soi après avoir consommé de l’alcool : désigner un conducteur sobre (aussi appelé « capitaine de soirée »), utiliser les transports en commun, recourir à un service de VTC ou de taxi, ou encore passer la nuit sur place si cela est possible. De cette manière, on contribue à réduire les accidents liés à l’alcool au volant et à préserver la sécurité de tous.

En conclusion, le Kleaner peut être perçu comme un outil intéressant pour éviter les faux positifs lors d’un contrôle d’éthylotest, mais il ne constitue pas une stratégie juridique efficace pour échapper aux sanctions liées à l’alcool au volant. La conduite responsable reste la meilleure garantie pour assurer sa sécurité et celle des autres usagers de la route.